Le jeune réalisateur Mauricio López Fernández après un court métrage éponyme plusieurs fois primé réalise sur le même sujet son premier long métrage. Une famille ultra conservatrice et aristocrate, une employée soumise à une patronne instable, un monde de femmes, une atmosphère étrange et fascinante à la fois. Des sentiments contradictoires voient le jour face à une situation totalement improbable. La caméra observe les uns et les autres, les gestes comme les regards échangés, glisse sur les visages et dévoile peu à peu un monde où les
préjugés demeurent. La relation entre la mère, interprétée par Rosa Ramirez, et sa fille Helena, jouée par l’actrice transgenre Daniela Vega, ne quitte que rarement le registre du non-dit. Mauricio López Fernández joue sur une photo impeccable propre à nous renvoyer le côté glaçant d’une classe sociale qui cache ses fêlures derrière les apparences. Un film provocateur dans un Chili où une religion catholique très contraignante pèse sur la société.