Lecture théâtrale.
« En vérité, l’insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n’a été que seconde. Car avant d e m’insurger contre le monde de mon enfance, c’est le monde de mon enfance qui s’est insurgé contre moi. Je n’ai pas eu d’autres choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre« . E. L.
Premier Roman d’Édouard Louis, « En finir avec Eddy Bellegueule » est le récit d’une insurrection, celle d’un grand coup de pied au fond de la piscine pour remonter à la surface, et survivre. Un roman gifle. Dédié à Didier Eribon, ce récit autobiographique (Seuil fév. 2014) ajoute à la narration une analyse sociale.
Il vaut à Édouard Louis de recevoir le prix Pierre Guénin contre l’homophobie et pour l’égalité des droits. Traduit dans une vingtaine de langues, ce roman a rencontré un succès critique exceptionnel à travers le monde.
Benoit Olivier est comédien (dans « Drôles d’Oizeaux » et « Phèdre… à peu près » pour la Compagnie Cyrano), metteur en scène (de « Cher André ! Textes et chansons de André Raimbourg, dit Bourvil » pour Complices production et de « Le petit chaperon dans le rouge » pour la Cie Cyrano), pédagogue (options théâtre en lycée pour la MC2 Grenoble, supervision de troupes de théâtre amateur, animation d’ateliers en lecture à haute voix, conseiller d’orateurs). Au croisement du théâtre occidental et du théâtre oriental, du langage du corps et du langage verbal, de la danse et du mime, il se nourrit des techniques de Peter Brook, de l’Actor’s studio et de l’enseignement d’Ariane Mnouchkine.
Il a commencé en 2013 un cycle de lectures où, tel un « passeur vocal », il prête sa voix à des récits de destins singuliers. Après « L’Intranquille » de Gérard Garouste et Judith Perrignon, puis « Une cicatrice comme une autre », « En finir avec Eddy Bellegueule » est le 3e volet de ce cycle intitulé « Ma parole est donnée ».
Pour cette lecture, Benoit Olivier a eu l’accord d’Edouard Louis pour faire les choix de coupes qu’il voulait dans le texte original. Laissant de côté les aspects sociétaux et les descriptions génériques de la vie familiale, l’interprète se centre sur l’histoire qu’Eddy nous conte : celle d’un garçon différent que tous accablent, mais aussi celle de son parcours vers l’émancipation, vers l’acceptation de ce qu’il est.
Pour visiter le site de Benoit Olivier, c’est par ici : http://benoitolivier.kazeo.com/
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